vendredi 1 octobre 2010

Voyages intérieurs

Je sais pourquoi j'adore les lumières électriques : elles me rappellent la chambre sans fenêtre de mon enfance

J'ai choisi de ne plus refouler de ma mémoire le décor de cet hôpital où ma femme a frôlé la mort, parce que ça me privait d'autre chose

Cela m'interdisait presque de revoir ces instants où, dans ce même lieu, un de mes enfants venait au monde

Je sais pourquoi j'aime les couteaux : c'était un des outils de travail de mon père. Un moyen de nous menacer aussi quand il était en colère

On peut se retourner sur sa vie en choisissant de ne retenir que le meilleur et de chasser le pire. On peut réécrire l'histoire

Il est possible aussi de profiter de ces périples dans la machine à remonter le temps pour partir à la recherche de ce qui cloche

Les petites zones d'ombres, les recoins obscurs, les sens interdits, les chemins de traverse ne font pas partie du programme officiel

Mais dans ces voyages intérieurs, ils conduisent plus efficacement à ce paradis perdu, ce lieu où on peut vivre en paix avec soi-même

Twitstory du 1er octobre 2010 sur la TL de @christreporter

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