mardi 15 juin 2010

Maroquin d'injustice

La vie de la cité sans elle, c'est comme un cornet de frites sans chipolata.

Tiens d'ailleurs : rattachons la Belgique à la France. On la sentira moins lointaine.

Une poupée de cire, ça ne suffit pas. Il nous faut de la chair, des petites phrases, une vision.

La forme comptait autant que le fond. Superficielle, souvent, mais classe, toujours.

Un peu de beurre sur les biscottes dans le café des Français. De la confiture pour les cochons.

Zélée, loyale, taillable et corvéable. Et puis ces fabuleux mystères, cette immaculée conception.

Papas putatifs et secret bien gardé. Un seul homme pour le porter, mais combien en frissonnent encore ?

Parturiente menacée, princesse déchue, chassée, exilée, privée de carrosse et de laquais.

Hier promise au trône de Lutèce, c'est François le Fion qui serait aujourd'hui le prétendant préféré.

Elle était la muse de Nicolas le Premier, son inspiration, sa quintessence. Il n'a pas voulu l'admettre.

Il a préféré l'écarter. Même ses fidèles convoitent aujourd'hui sa place.

Depuis son départ, un mal le ronge. Ses mots n'ont plus de sens. Il préfère se taire.

Oui, une femme. Tailleurs, bijoux, sourires et décollements de racines maghrébines.

La voilà réduite au rôle de dame de coeur dans un vulgaire jeu de cartes.

On imagine déjà son succès dans la pénitentiaire, les bistrots ; dans les mains des taulards, des pochtrons.

Heureusement, il reste Johnny, qui qui n'a pas oublié, ce soir, de l'inviter pour fêter ses 67 ans, comme l'année dernière.

Il y a du beau monde. Des amis, des traitres. Nicolas le Premier est attendu. Est-ce qu'elle aura la force de l'affronter ?

C'est un événement qui ponctue une année foireuse, mais c'est Johnny. C'est un exilé fiscal, mais c'est people.

Quelques flutes et on se met sur les rails : on finit par être à l'aise pour dire ce qu'on a sur le coeur.

Est-ce qu'elle va lui dire les mots qui tuent, ceux de la revanche, ceux d'une femme bafouée ?

Un anniversaire de Johnny, c'est un peu comme une soirée de victoire au Fouquet's. C'est comme un cornet de frites avec chipolata.

On fait la bamboula jusqu'au bout de la nuit et le lendemain, on a la tête dans le PAF.

Nous ne t'en tiendrions pas rigueur : ça serait assez majestueux. Eschyle, Sophocle et Euridipe apprécieraient.

Après ce qu'il t'a fait subir, Rachida, tu peux lui coller une paire de baffes, à Nicols le Premier.

Sources d'inspiration : http://tux-pla.net/23h | http://tux-pla.net/23i | http://tux-pla.net/23j | http://tux-pla.net/23k

Twitstory du 15 juin 2010 entre 22 h 15 et 22 h 30 sur la TL de @christreporter

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